Le syndrome de l'étalon populaire : voilà donc l'expression consacrée en référence à la forte récurrence d'un chat mâle dans nos pedigrees. Ce phénomène se retrouve au sein de l'ensemble des races, à divers degrés. Chez le cheval, on appelle "chef de race" ces étalons populaires qui ont contribué à (re)définir une race. La tolérance envisageable à l'encontre de ces tendances dépend fortement du contexte génétique de chaque race : plus le bassin génétique est restreint, moins on pourra tolérer l'inflation de certaines lignées et plus il faudra, dans la mesure du possible, chercher à se tourner vers des lignées un peu plus confidentielles. Chaque fois que l'on choisit un chat issu d'une lignée populaire, c'est une opportunité de moins pour une autre lignée de mieux perdurer. 

 Plusieurs autres articles de la rubrique "En élevage" ont traité plus en longueur du contexte génétique du Sacré de Birmanie, aussi vous inviterai-je à les consulter. 

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 Il s'agira par la présente page de dresser une liste d'étalons Sacré de Birmanie de diverses époques selon deux principaux critères croisés : le nombre de portées engendrées par chaque chat concerné, et le degré de récurrence généalogique qui en découle. Sont donc exclus les chats ayant eu beaucoup de portées en soi, mais qui ne se retrouvent plus franchement dans nos pedigrees. Ont été sélectionnés pour cet article les chats dont l'influence généalogique est attestée de par l'examen de nombreux pedigrees.  Notez que d'autres types de chats (fondateurs, introducteurs de couleur) récurrents ne sont pas inclus - je vous renvoie aux articles traitant plus directement des sujets en question afin d'en savoir plus sur ces sujets.

 Une seconde partie, un peu plus hypothétique, se penchera, inversement, sur des chats plus jeunes n'ayant pas foncièrement reproduit de façon intensive, mais dont la répartition de la descendance fait qu'ils risquent de faire partie des étalons récurrents dans les années à venir.

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 Il devient de plus en plus difficile d'éviter certains chats, en particulier ceux nés avant 2000 - c'est même presque impossible pour la plupart des chats des années 70 recensés, voire ceux des années 80. Quelques chats populaires sont par ailleurs eux-mêmes issus d'anciens étalons prolifiques. Une sélection réfléchie et un examen attentif des pedigrees peuvent toutefois permettre de limiter la casse en ce qui concerne les chats des années 2000. Les récurrences généalogiques des décennies précédentes ont un sens : elles tiennent à un effet de mode, mais aussi à des besoins différents. Il s'agissait alors de renforcer les effectifs et de mieux fixer les caractéristiques du Sacré de Birmanie, qui avait besoin d'éléments moteurs. Les récurrences généalogiques anciennes ne peuvent en ce sens pas vraiment être considérées comme une anomalie. Les exemples modernes méritent en revanche un regard plus critique.